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Jour 14 : un port et un Port

Mise à jour le Mardi, 12 Août 2014 15:21 Écrit par rohou Samedi, 09 Août 2014 08:30

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Je profite d'une pause pour cause de houle en mer ce matin pour aller courir et prendre quelques photos dans les deux ports de Roscoff d'où je suis originaire.

Le premier est un port moderne et spacieux, il est 8h et tout semble endormi. L'ambiance est froide et sans vie, accentuée par la lumière du lever de soleil. Si je comprends le besoin pour les navigateurs de faire une halte confortable après plusieurs jours de mer, j'ai l'impression que l'usage principal de ce port soit de pouvoir montrer son plus gros voilier ou son plus gros moteur. Ces ports sont de plus en plus nombreux et se ressemblent tous. C'est pourquoi je les évite dorénavant.

Le port n'est ici qu'un passage forcé entre la terre et la mer. J'ai constaté dans d'autres ports similaires que le passage se faisait si vite que certains se comportaient sur la mer comme au volant d'une voiture de sport sur le périphérique.

Au vieux port, les bateaux entrent et sortent, les gens se promènent sur les quais, les terrasses des cafés se remplissent. Il y a une vie entre la ville et l'océan. Il y a de tout dans le port : du gros caseyeur au dériveur de l'école de voile. On trouve toutes tailles et formes de bateaux.

Le port n'est plus ici qu'un lieu de passage obligatoire mais un théâtre de vie à part entière.

L'après-midi, je reprends la mer au petit port de Mogueriec. Si les algues vertes ont délaissé la baie de St. Efflam, ce n'est pas le cas ici, je pagaie quelques dizaines de mètres dans la soupe. Sur les conseils de mon oncle Yvon,  je fais route bout au courant avant de faire cap vers les rochers de Santec. Je suis alors porté par le flot. La mer est un peu formée au large mais d'un calme olympien entre les rochers. Attention aux cailloux! La mer est encore basse. La plage du Dossen qui me paraissait très grande dans mon enfance, est en fait d'une taille modeste face à celles du sud Bretagne. Direction l'île de Batz sans longer la pointe de Perharidy où m'attendent des cousins (en vain).

Le flot me porte et je vais beaucoup plus vite que prévu. Je décide donc de faire une halte dans le port de l'île de Batz. De là,  j'observe les touristes courir après les vedettes qui retournent sur le continent en traînant leurs enfants en claquettes. Une impression de déjà vu, même quelques dizaines d'années passées.

Après cette pause, je pars me promener entre les rochers du laber quand j'entends les cloches de l'église de Roscoff qui sonnent le carillon. Non, c'est trop! il ne fallait pas!

J'aperçois un couple de mariés en passant sous l'estacade. Quelle "déception" !   Mais félicitations !

Je rentre dans le port avec un peu d'avance. Ma famille n'est pas encore arrivée et s'en trouve déçue de rater mon arrivée. Ils assistent tout de même au débarquement sous le regard des nombreux touristes. Un deuxième oncle arrive au quai, j'ai navigué trop vite (pas besoin de gros moteur :-)), ils ne m'ont pas trouvé en mer.

La balade se finira par un Ti Punch en terrasse.